Le retour du train entre Clermont-Ferrand et Saint-Etienne via Thiers-Boën est-il toujours envisageable ? Une étude du Cerema, commandé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, pointe quelques doutes. Les défenseurs rejettent la méthode employée.
L’étude d’intérêt du Cerema concernant la réouverture du tronçon Thiers-Boën sur la ligne SNCF Clermont-Ferrand – Saint-Etienne a livré ses premières conclusions. Et elles ne sont pas très favorables. Sur ce tronçon, l’étude pointe « des territoires en déclin, générant un flux qui restera faible, malgré des hausses attendues dans les années à venir ». Ce qui n’est pas du goût de l’association Le Train 634269, défenseuse de ce tronçon.
Une segmentation en 5 sections

L’association dénonce notamment le découpage territorial choisi par le Cerema pour réaliser son étude. Cinq sections ont été retenues : Clermont, périurbain clermontois, Monts du Forez, périurbain stéphanois et Saint-Etienne. Une logique contestée par l’association qui défend cette ligne Clermont-Ferrand – Saint-Etienne.
Les Monts du Forez, une zone peu dense

Le Cerema évoque « une densité de population très faible dans les Monts du Forez ». La section centrale de la ligne qui ne compterait que 10 000 personnes. Une « ineptie totale » pour l’association Le Train 634269.
« Si on partait du principe de l’étude, il faudrait considérer que la ligne qui passe par Vichy et Roanne n’a pas besoin d’exister, car on est sur un secteur encore moins dense », indique Karine Legrand, coprésidente de l’association Le Train 634269.
Une concentration autour des deux métropoles

Selon l’étude du Cerema, les trajets sur cette ligne Clermont-Ferrand – Saint-Etienne se concentrent essentiellement sur les sections périurbaines, proches des deux métropoles. Pour l’essentiel, il s’agit surtout de trajets domicile-travail. Mais cela ne doit pas servir de contre-argument pour l’association.
« Le sujet ce n’est pas de la réouverture de Boën-Thiers, c’est la réouverture de la ligne Clermont-Ferrand – Saint-Etienne. Ce sont les deux seules communes de plus de 30.000 habitants qui ne sont pas reliées par le ferroviaire en Auvergne-Rhône-Alpes », souligne Pierre-Olivier Messner, coprésident de l’association défenseuse du projet.
1 million de personnes concernées ?
Les deux partis ne sont pas d’accord sur le nombre de personnes concernées sur cette ligne Clermont-Ferrand – Saint-Etienne via Thiers – Boën. Selon le Cerema, 684.000 personnes pourraient bénéficier de cette ligne. Pour l’association Le Train 63 42 69, ce serait autour de 1 million d’habitants qui seraient concernés.
Thomas Loret

Tout a été dit ou presque. Manque un scénario prospectif. L’aéroport EBU est à l’arrêt. La Part Dieu sature. L’ouverture d’un barreau sud Givors StEX est le véritable chaînon manquant. Alors Clermont St Étienne StEX et les Alpes donne une sérieuse perspective au projet Thiers-Boën.
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imaginer un avenir ferroviaire sur cette liaison sans se pencher sur ce qui a amené à sa fermeture est n’est pas très sérieux. Certe, un manque d’investissement amenant une dégradation du service, mais il faudrait finir par admettre que cette ligne n’attirait plus les foules depuis bien longtemps: déjà dans les années 90, alors que la ligne était entretenue, les trains étaient bien souvent vides. Le rapport de la cerema ne plaît pas chez certains car il ne va pas dans le sens attendu. De toutes façons, inutile de lire le scénarios concernant la réouverture : le chiffrage est si élevé qu’il clos la polémique. Surtout en ces temps troublés. Quitte à investir, occupons nous des lignes encore ouvertes mais en danger et sauvons ce qui est sauvables !
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C’est donc acté : la remise en état de cette ligne n’est pas pertinente et de toute façon, coûterait vraiment trop cher! A noter que certain se sont réjouit qu’une étude, totalement neutre en l’occurrence, soit faite sur ce projet, mais évidemment, les conclusions n’allant pas dans le sens attendu, on est pas d’accord. Au final, 300000 euros dépensé pour faire croire que nos politiques s’intéressent à ce problème alors qu’ils n’ont aucune envie de s’investir, c’est , dans un monde où l’argent manque cruellement, un quasi scandale.
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La fermeture de cette ligne était prévisible depuis bien longtemps : entretien au minimum, profil limitant la vitesse maxi, peu de monde dans les trains ( et ça, bien avant les limitations de vitesse). On en parlait déjà au début des années 90.. et cette ligne a fermé dans une grande indifférence. Maintenant, réclamer sa réouverture, pourquoi pas. Mais outre qu’il est loin d’être acquis que les futurs potentiels trains soient pleins, le coût de sa modernisation est très élevé, si élevé qu’on ne peux qu’être pessimiste. La région Aura ne fait pas grand chose pour ses lignes en service, (le ferroviaire n’est vraiment pas sa priorité) alors on ne la voit pas trop investir 160 millions d’euros pour 43 kms à reconstruire. Surtout en ce moment où l’argent manque cruellement.
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cette ligne n’a pas fermé au Hazard: occupation autorails importante en début de ligne, autorails quasi vides au milieu. Plus conditions exploitation difficile au milieu du au profil donc vitesse limite faible. Cerema s’appuie simplement sur un constat et ça avant même que les conditions d’exploitation se dégradent fortement. Après, il toujours extrêmement pénible de voir une ligne fermée. Mais vu que le fonctionnement normal d’une voie ferrée coûte extrêmement cher et lvu que ‘état s’est désengagé depuis 30 ans, sans parler de la région qui ne soutient le chemin de fer que du bout des lèvres, peu de chance que ce projet aboutisse. Après certains dont moi vous dirons qu’il ne fallait pas qu’elle ferme et que ce combat arrive bien trop tard…
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soyons clair: les trains saint Etienne pour Clermont et Clermont pour saint Etienne voyaient leur taux max remplissage au début de ligne pour finir bien souvent vide de boen à Clermont avec un nouveau remplissage à partir de Thiers. Pareil pour le retour. C’est ce qu’on du constater nos décideurs, rajouter à ça une liaison guère plus longue en passant par Roanne. Et on se trouve en plein psycho drame…
(sans parler des 140 à 160 millions d’euros nécessaire pour répartir à zéro: ça doit tousser fort dans les bureaux de la région….)
Après, une fermeture de ligne est un drame car il y a peu d’espoir qu’un jour celle ci rouvre. D’où l’importance de se battre pour éviter son arrêt définitif (et donc sa disparition!)
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